A Paris, ça ne se passe pas mieux...
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Le ton monte entre Paris et ses supporters
C'était mercredi soir. Pour la première fois depuis longtemps, les six associations de supporters des deux virages (Auteuil et Boulogne) ainsi que les indépendants de Boulogne se sont réunis dans un bar près de Jussieu, dans le V e arrondissement, pour rédiger un tract distribué au Parc des Princes et arrêter les actions qu'elles vont mener demain pour PSG - Metz. « C'est du jamais-vu, confie un membre des Gavroches de Paris.
Malgré toutes les tensions entre les deux virages, on s'est unis. » Cet après-midi, les associations rencontreront Daniel Hechter, président du PSG de 1973 à 1979, lequel n'a jamais caché qu'il restait un amoureux inconditionnel du club. Demain, le Parc sera quoi qu'il arrive en feu et deviendra le vaste temple d'une colère irréversible. Au menu : grèves des encouragements, absence de bâches (la « signature » des associations), banderoles cinglantes à l'intention de la direction du club. La pression s'accentue sur Francis Graille, objet de toutes les rancoeurs, ainsi que sur Jean-Pierre Larrue, directeur de la sûreté et de la sécurité du PSG. Les deux hommes et leurs entourages reçoivent des menaces. On a même cherché à intimider Graille à la sortie du Parc récemment.
Le bras de fer entre les supporters et le président du PSG s'articule essentiellement autour de trois axes :
La présentation de la carte d'identité pour l'achat de billets à l'extérieur : les supporters disent que cela « sert à la constitution d'un fichier illégal ».
La réponse de Graille : « Ce n'est pas vrai. C'est une règle édictée par la Ligue. On applique aussi le contrat local de sécurité. Les supporters ont été conviés à deux réunions d'élaboration de ce contrat. On ne cherche pas à embêter les gens. »
Tout supporter interpellé se voit automatiquement résilier son abonnement, même si aucune mesure d'interdiction de stade n'a été prise à son encontre : « La présomption d'innocence est un principe de droit bafoué par le responsable sécurité », pestent les supporters.
La réponse de Graille : « Qu'ils portent plainte ! On nous oblige à prendre une position. Si on nous dit qu'elle est illégale, on ne le fera plus. On est entre le marteau et l'enclume, entre les instances du football, la police, la justice et les supporters. »
Les supporters sont victimes d'une politique de harcèlement : leurs locaux au Parc restent fermés par des cadenas dont seule la direction a les clés. Leurs peintures et tissus sont confisqués. « Il s'agit d'une politique anti-abonnés. On nous empêche de nous exprimer. »
La réponse de Graille : « C'est faux. Dans le contrat de sécurité, on nous demande que les locaux soient sous notre contrôle. Toute cette colère parce qu'il y a un cadenas ?... »
Conclusion d'un supporter de Boulogne : « Je souhaite que le PSG perde contre Metz car une victoire cache tout. »
Conclusion de Francis Graille : « Jamais je n'ai demandé qu'on enlève une banderole avec mon nom. Ils peuvent chanter et dire ce qu'ils veulent même si je n'aime pas ça. Je ne cherche pas à être un héros. Le Parc n'est pas un espace de non-droit. » |
J'espère que Graille va tenir bon car l'équipe peut faire une 2ème bonne partie de saison.
Il faut gagner demain en tout cas.
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