Allez, ma review du Festival de Dour de ce week-end avec Tashita, ou les scandaleuses dans la boue pour les intimes
Dour fait partie des innombrables festivals qui se tiennent chaque été en Belgique et (point important pour la suite) est celui qui a la plus mauvaise réputation. Mes collègues m'avaient prévenu: drogue, alcool à gogo, c'est crade, ça pue, des tonnes de français (aucun lien de cause à effet hein ) et en plus c'est le jour et la nuit (en général les festivals belges se terminent vers minuit/1h mais Dour c'est 5h) sur 4 jours. Mode warrior quoi. Parait même que les hôtesses du stand Proximus ont failli se faire violer l'année dernière ^^
Bref, ça nous fait pas peur, surtout que Tash y est déjà allée et moi avec deux teknivals à mon actif, je me dis que ça doit pas être pire. La scène électro est bien sympa (sinon y a du rock et du rap aussi), assez underground, et qui plus est c'est à 10 bornes de là où Tashita habite. Donc jeudi aprem après le taf, rdv au fin fond de la belgique à deux pas de la frontière française pour tester ça.
Jeudi
Petit apéro de rigueur en arrivant chez la Vaness, le temps est plutôt pourri mais ils n'annoncent pas de pluie donc on choisit le confort dans nos fringues, c'est l'été quoi, petites jupettes et bottes en tissu histoire d'affronter la boue s'il y en a un peu. Et nous voilà parties toutes guillerettes. Nos pass "all access mega VIP" ne nous donnent en fait accès qu'au festival ('reusement) et à la tente "riverains", ambiance fête du village et coca/bière (payants...) au bar. En même temps, je vois mal un endroit VIP dans ce truc
A l'entrée le camping, immense, et des passerelles dans tous les sens pour "filtrer" les festivaliers jusqu'aux champs hébergeant le festival. Mais... pas de filtre du tout à l'entrée, pas de contrôle nada. Du coup on se dit merde, on aurait du emporter des biberons... Surtout qu'au bar il n'y a que soft ou bière. Après la non-fouille, on arrive dans un endroit style puces de clignancourt avec stands à narguilé, stands à accessoires à rouler, stands reggae, stands t-shirts, stands piercing, tatoos etc etc. Passé cette cour, on se retrouve dans l'antre des fauves, à savoir les floors en plein air (rock & rap) et les bars/barraques à bouffe. Quelques floors sont sous des tentes, ouf c'est le cas des 2 salles électro. Et c'est cool car il commence à pleuvoir et il fait moins vingt, merci la météo...
Il est 21h et tout le monde est chargé à 200% (sauf nous...). Drogue ou alcool, ça y va quoi. Ils avaient dit aux infos que les fouilles à la gare avaient permis d'arrêter 1 personne sur 7 avec de la drogue sur elles, ben apparemment les 6 autres avaient bien planqué leurs trucs Le public est hyper éclectique, des jeunes (beaucoup de jeunes), des vieux, de toutes les couleurs & classes sociales, mais dans un même trip warrior, pataugeant dans la boue, se vautrant allègrement dedans pour certains... Bref y a de l'ambiance quoi
Donc on déboule tant bien que mal (oui parce qu'on se fait un peu houspiller par des garçons *éméchés*) dans la première tente électro. Au programme Moonbootica. C'est pas mal au début, électro bien dance floor, mais un peu à la 2 many djs: c'est n'imp au bout d'un moment. Comment enchainer les morceaux sans queue ni tête et casser les mélodies en coupant au beau milieu au bout de 30 secondes. Ok quand t'es à l'ouest, ça peut passer... Mais bon. Un mec à peu près clean me parle et me montre un de ses potes complètement à la rue en train de rouler un gros pet (pour se calmer sans doute) et me fait "regarde un de mes potes français, il en 5eme année de médecine". Ca rassure vachement...
Puis un certain Matt Walsh donc je ne me souviens plus, et Zombie Nation enchaîne. On attendait ça, et au final trop minimal pour nous. On bouge dans l'autre tente électro pour Modeselektor en live. Il y avait une tonne de monde, un groupe apparemment très attendu, et en effet plutôt pas mal, un peu électro rock, assez dansant qui tape bien. La tente était vraiment super blindée et les gens pogotaient dans tous les sens. S'il y avait eu un pb de sécu, on serait tous morts...!
Puis Tiga prend les platines et se lance dans de l'électro minimal qui bouge pas, arf ce que j'aime pas cette musique... Résultat on va voir Ellen Allien qui elle aussi nous la joue molle (hum) et du coup, on se dit que ça suffit pour aujourd'hui, on décide de se casser. Sans compter que pour rejoindre la sortie, il faut bien 20 min, qu'il flotte et que la boue a bien envahi les lieux. C'est là qu'on est contentes de pas être bourrées parce que c'était un sacré chantier...!
Vendredi
Le lendemain, le programme du soir nous branchant beaucoup plus que celui de la journée, on se repose tant qu'il fait jour (et pluvieux) en maudissant cette météo de merde de mois de Juillet en Belgique. Pis le soir arrivant (18h quoi), apéro obligatoire, surtout que là on avait prévu les biberons en petits bouteilles facilement planquables et on avait l'anniv de Mat (^^) à fêter
Bref ça chauffe, ça rigole, cette fois ci on se fait pas avoir, jeans, collants, pull, veste, grosses bottes, parapluie. Parées pour le froid et la pluie on débarque sur les coup de 23h sur place. Sauf que... manque de bol il fait super bon et sec, et on crève vite de chaud. Pas grave, on passe la "fouille" (lol quand j'y pense) sans pb avec nos 4 biberons planqués sans le sac et on se marre quand on voit un mec devant nous avec un bidon d'essence à la main rempli de vinasse qui se présente à l'entrée et passe sans souci. Sacré festival
On trace direct vers nos tentes électro préférées, Yuksek vient de commencer, un petit mec tout sympa qui nous sort de l'électro house bien balancée et qui nous fait sautiller direct. C'est bon, on était dedans, les biberons et la musique nous filant bien la pêche et les gens autour dans le même trip. Parfait pour commencer! A la fin de son set, on part voir Ritchie Hawtin dans l'autre tente, souvenirs souvenirs de ma période techno, je ne voulais le manquer à aucun prix. Et... omg ce que j'ai tripé!! Techno de Detroit power, bien fluide, bien tripante, superbement enchaînée, la grande classe quoi. A fond dedans, dans un endroit où y avait pas trop de monde, c'était trop bon. Par contre Tash appréciait moyen donc un peu avant la fin on bouge pour Boys Noize. Eh bien du Boys Noize quoi, rien de bien surprenant mais efficace. Les gens au taquet, un des groupes les plus attendus également. Mais ça nous gave et du coup on retourne voir la fin de Hawtin, hmmmmmm
A la fin du set on commençait à avoir plus de jambes, les grosses bottes ça pèse... Mais on tente quand même Heartthrob en live, dans la bonne lignée de Hawtin dans le sens où ça bouge bien et c'est un peu tek, mais on repasse à de l'électro. C'est chouette cela dit, bonne découverte. A 3h on capitule, c'est crevant ces festivals où on bouge sans cesse. D'autant plus que la pluie avait finit par arriver et que les champs étaient redevenus bien boueux. Pis il faut naviguer entre les gens, ne pas se casser la gueule etc. Bref on prend le chemin de la sortie, et là pour le coup on avait vachement plus de mal à marcher droit et à assurer dans la boue que la veille, bizarre
Samedi nous branchait moyen en terme de line-up et dimanche Shameboy qu'on avait vus à Werchter et qui avait été un grand moment nous motivait bien. Mais perso je me suis arrêtée là car mon rhume du mercredi s'était transformée à force en une mega crève qui tue et donc j'ai préféré rentrer sur Bxl hier.
Donc pour conclure, le festival de Dour, bah c'est spécial! A faire au moins une fois pour les gens qui aiment l'électro et les ambiances un peu folles, et qui n'ont pas froid aux yeux. Une sorte de teknival organisé quoi
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