quote: | Un condamné à mort américain qui devait être exécuté jeudi soir dans une prison du Texas (sud) s'est suicidé quelques heures avant son exécution, a-t-on appris jeudi auprès des autorités pénitentiaires de cet Etat.
Michael Johnson, 29 ans, avait toujours clamé son innocence du crime dont il était accusé.
Le condamné a été retrouvé dans sa cellule de la prison de Huntsville vers 02H45, gisant dans une mare de sang après s'être tranché les veines jugulaires et une artère du bras droit avec un morceau de métal. Avant de mourir, le jeune homme a laissé un message écrit avec son propre sang sur un mur de sa cellule.
Selon des journaux locaux, le jeune homme aurait écrit: "je ne l'ai pas fait".
Selon la chaîne de télévision locale KWTX, Johnson, transporté dans un hôpital, a été déclaré mort à 03H40.
Il aurait dû être exécuté à 18H00 locales.
Théoriquement, les condamnés à mort qui sont sur le point d'être exécutés, sont surveillés par un gardien toutes les 15 minutes. Selon KWTX, un gardien a vu pour la dernière fois Johnson vivant à 02H30.
Johnson avait été condamné à mort pour le meurtre d'un employé d'une station-service, Jeff Wetterman, en 1995.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre 1995, Michael Johnson et un ami, David Vest, sont partis en virée à bord d'une voiture volée. A l'aube, ils se sont arrêtés à une station-service avec l'intention de faire le plein sans payer.
Mais un employé est venu à leur rencontre et il a été tué d'un coup de pistolet au visage. Arrêtés peu après, les deux hommes ont été inculpés de vol aggravé et de meurtre. Vest a reconnu avoir tué l'employé, mais Michael Johnson a nié avoir participé à la virée.
L'accusation a alors conclu un accord avec Vest: en échange d'une peine réduite à 8 ans de prison, il a témoigné que son complice était l'auteur du coup de feu.
Vest est aujourd'hui en liberté.
Selon plusieurs associations de lutte contre la peine de mort, cette affaire illustre l'iniquité d'un système judiciaire qui offre une remise de peine à celui qui reconnaît le crime afin d'obtenir, par son témoignage, la condamnation de celui qui le nie.
En l'occurence, un jeune homme âgé de 18 ans au moment des faits a été condamné à mort sur la foi d'un autre qui était peut-être le tueur, et qui a raconté deux versions différentes du drame alors qu'il était à chaque fois sous serment, font valoir les associations.
Johnson aurait dû être la 22e personne exécutée au Texas et la 46e aux Etats-Unis depuis le début de l'année. |
Ils sont con ces texans
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