quote: | Et Xavière Tiberi s'époumone : "Elle m'a frappée !"...
Dépôt de plaintes croisées, six heures de garde à vue, une interruption temporaire de travail versée au dossier : tel est le premier bilan que l'on peut dresser de la réunion d'un conseil de quartier qui s'est tenu, mardi 9 novembre, à la mairie du 5e arrondissement de Paris.
L'identité des plaignants : Xavière Tiberi, épouse de l'ancien maire de la capitale, et Aurélie Filipetti, élue Verte de l'arrondissement, fief des Tiberi.
Que s'est-il passé lorsque les deux femmes se sont croisées au terme de cette réunion houleuse ? L'enquête judiciaire en cours devra trancher entre deux versions contradictoires. Mme Tiberi, qui a porté plainte pour "agression", a transmis à la police judiciaire un certificat médical établi à l'Hôtel-Dieu, lui accordant dix jours d'interruption temporaire de travail. Son mari assure que Mme Filipetti "a bousculé - sa - femme avec une violence inouïe", au point de lui infliger un "traumatisme crânien".
L'élue écologiste assure pour sa part qu'elle n'a rien fait d'autre que "toucher de l'épaule de Mme Tiberi" lorsqu'elle l'a croisée, s'étant simplement refusée à lui céder le passage. "Elle m'a alors regardée d'un air furieux en criant "Salope ! salope ! Elle m'a frappée ! Elle m'a frappée !"", raconte Mme Filipetti. Cette dernière, qui s'interroge sur la réalité et l'origine du "traumatisme crânien", assure que, quelques minutes après cet incident, "Mme Tiberi s'agitait avec une feuille à la main, en disant à ceux qui sortaient de la salle : "Venez signer, elle m'a frappée !"".
Alors qu'elle venait porter plainte pour "menaces" et "insultes sexistes" à la division de police judiciaire du 14e arrondissement, mercredi, Mme Filipetti a été placée en garde à vue pendant six heures. Après avoir été remise en liberté, mercredi soir, elle se disait victime d'une "manipulation politique". Mme Filipetti a reçu le "soutien total" des Verts.
A ce stade, une chose paraît acquise : le degré de tension, bien réel, de la réunion qui a précédé l'incident. Le conseil de quartier était invité à se prononcer sur un projet de l'Hôtel de Ville visant à ouvrir aux SDF un restaurant pour personnes âgées, situé rue de Santeuil. Il fut question, notamment, des risques de transmission de virus. Hostile au projet, M. Tiberi a fini par faire voter à main levée une salle acquise à sa cause, ce qui a provoqué le départ de Mme Filipetti, indignée de ces "pratiques plébiscitaires et antidémocratiques".
Jean-Baptiste de Montvalon
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 12.11.04 |
elle est belle la vie politique parisienne...
@ d&b :
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