J'ai bien fait de rentrer à 1h du mat' samedi soir de la free party du village anti-OTAN. Musique nulle, lente, 1 floor techno et 1 floor rock. Plus de bière aux différents bars à minuit
Un pote a voulu rentrer à 5h30, c'était contrôle de toutes les voitures, alcootest, fouilles superficielles. Son alcootest était indéterminé, pas positif, pas négatif, ils l'ont laissé passer
A 12h je suis allé chercher 2 personnes qui avaient dormi sur place dans une tente, et là c'était un autre cinéma : barrages renforcés de CRS et gendarmes à toutes les issues du camp, une seule issue ouverte, fouilles au corps complètes de chaque personne, vidage de tous les sacs à dos, vidage complet de toutes les voitures, bref à 13h j'attendais encore, la fouille était faite par 2 (!!!!) policiers pour des centaines de personnes encore présentes sur place. Donc je suis rentré, trop marre d'attendre. Finalement ils sont arrivés à pieds (bien 5km de marche jusqu'au tram) vers 16h, complètement morts. Ils ont dit que très tôt le matin l'hélico de surveillance arrêtait pas de passer au dessus du camp pour réveiller tout le monde, ils sentaient le souffle du passage dans la tente...
Mais bon, notre cher président à demandé des sanctions exemplaires contre les casseurs, très minoritaires comme d'habitude, donc on s'en prend à tout le monde pour faire un beau rapport au ministère.
J'étais sur place samedi aprem quand ça chauffait pour le 2e jour, on était venu voir la manif qui a fait un bide total puisque les CRS laissaient accéder les gens au compte-goutte à travers un couloir de 2m de large et plus de 50m de long de camions alignés. C'est supayr la liberté d'expression. Vers 16h on s'est retrouvé dans la partie guerre civile avec les mecs habillés en noir, avec masque anti-gaz, foulards et tout, et ils étaient en train d'exploser une poste.
Mais le truc allucinant c'était le contexte : pas mal de monde présent pour regarder le spectacle, prendre des photos au milieu des casseurs, et les barrages de CRS à 500m qui bloquaient un pont.
10 minutes plus tard j'ai vu une dizaine de voitures de police qui passaient à 50m et faisaient demi-tour, comme j'étais avec mon fils j'ai vite rebroussé chemin pour pas me retrouver sous un nuage de gaz lacrymo, et effectivement 5 minutes plus tard un cordon d'une cinquantaine de CRS ou gendarmes ont lancé la charge dans la petite rue à grands renforts de dizaines de grenades lacrymo.
Le truc qui m'a impressionné et que j'avais jamais vu, même pas à la manif contre le FN il y a quelques années, c'était les reporters de "guerre" présents au milieu de tout ça avec leurs appareils photo, leurs sacs plein d'objectifs et tout l'atirail de protection (casque, masque à gaz, genouillères, gilet renforcé, logo PRESSE dans le dos...)
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