.. encore 30 minutes .. faut encore prier pour une gaffe de Porto
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CHAMPIONS LEAGUE 26/11/20
OM-Real : La guerre des étoiles
La meilleure équipe de la planète vient défier l'OM en son jardin. Un challenge aussi exceptionnel que compliqué pour les hommes d'Alain Perrin. Mais avec une qualification en UEFA à aller chercher, les Marseillais se doivent de faire un bon résultat pour éviter de se compliquer la tâche, dans deux semaines, à Belgrade.
L'OM va mieux
Avec la victoire à Lille, les Marseillais ont semble-t-il retrouvé la confiance qui les fuyait avant la trêve. Didier Drogba est arrivé… et deux buts ont été de nouveau marqués. Mido a enfin frappé. Et le retour de Philippe Christanval a consolidé une arrière-garde marseillaise qui l'érige désormais en véritable patron. Des satisfactions personnelles et ponctuelles qui demandent aujourd'hui confirmation. Car l'OM ne s'est pas encore imposé, cette année, contre une grosse cylindrée. Et, cette fois, contre le Real puis le PSG et Monaco, on va lui demander de le faire trois fois en 10 jours. Autant dire que la tâche s'annonce rude pour des Olympiens encore marqués par leur dernière sortie au Vélodrome. C'était le 9 novembre dernier contre Lyon et l'OM s'était incliné par 4 buts à 1…
Ne plus penser à Porto
Le retour de la Ligue des Champions à Marseille devait être une fête. Incontestablement, ça l'a été. Malgré l'honorable défaite à Madrid, une victoire flamboyante contre Belgrade (3 à 0) laissait même augurer d'un destin plus doré. Mais la réception de Porto et le déplacement lusitanien ont presque annihilé complètement les chances marseillaises de se qualifier. Pis, ils ont, pour beaucoup, affiché les limites d'une équipe olympienne encore jeune à ce niveau. Mais du côté des joueurs, comme de l'entraîneur ou des supporteurs, on veut encore croire à l'impossible exploit. Et si l'OM battait Madrid, il battrait par-là même en brèche toutes les appréciations relatives à sa présupposée tendresse. D'ailleurs, si vous faites partie des 32000 personnes qui ont répondu à notre sondage, ça ne fait aucun doute : à 79%, vous pensez que l'OM parviendra à s'imposer.
Qui est l'adversaire ?
On ne présente plus le Real Madrid. Et cette année, les chiffres parlent encore d'eux-mêmes : premier de la Liga, meilleur attaque avec 26 buts marqués en 12 rencontres, 8 victoires pour 2 nuls et 2 défaites. Le Real et sa galaxie d'attaquants a encaissé 14 buts cette année, soit un peu plus d'un but par match. Ses deux défaites se sont produites à l'extérieur, au FC Séville et au FC Valence. Dans chacune de ses deux rencontres, l'adversaire s'était approprié la possession de balle. Puisque Madrid transforme chaque ballon en or, il faudra, autant que faire se peut, lui subtiliser, et le garder ! Pour éviter d'avoir à défendre pendant 90 minutes - ce qui pourrait s'avérer dramatique -, Marseille devra donc beaucoup miser sur la récupération.
Ses points faibles
Au sens où on l'entend habituellement, il n'y en a pas. Pourtant "cette équipe n'est pas invincible" comme l'affirmait dimanche Camel Meriem. Et s'il y a une mini-faille dans ce collectif presque parfait, c'est du côté de la défense qu'il faut chercher. Amputé d'un Hierro vieillissant à l'intersaison et d'un Makélélé parti chercher le soleil de Russie… en Angleterre, Helguera fut obligé de rééquilibrer l'entre-jeu, au niveau de la récupération, et délaisser ainsi l'arrière-garde madrilène. La défense fut donc confiée aux jeunes Pavon et Raul Bravo. Ce qui a valu au Real le peu de désillusions que l'on sait. Ruben pourrait cette fois être choisi pour remplacer Pavon, blessé, et Didier Drogba se verrait ainsi confier une des clés de l'exploit : réussir à déstabiliser cette défense centrale peu expérimentée.
Ses points forts
Sans contestation possible : l'animation offensive. Avec ses redoutables chasseurs de buts Raul et Ronaldo, les milieux de terrain bénéficient de points d'appui exceptionnels et d'une profondeur inégalable. Ajoutez à cela un Roberto Carlos qui joue troisième attaquant dans toutes les phases offensives, un Zidane et un Figo qui créent des brèches en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire et vous obtenez, probablement, ce qui se fait de mieux au monde. Ca, c'était pour l'année dernière. Car, aujourd'hui, s'il manquait encore une variété de solutions, David Beckham est chargé de l'apporter par ses longues transversales et sa précision diabolique dès lors qu'il se trouve à 25 mètres du but adverse. Pour stopper une fusée, on ne doit pas, non plus, tenter d'ériger un mur, mais empêcher, si possible, ses réacteurs de s'allumer. Autrement dit et encore une fois, la récupération olympienne sera décisive et devra se faire, systématiquement, en avançant. "Surtout, éviter de reculer", explique Brahim Hemdani. Sinon, on le sait, tout peut aller vite, très vite, trop vite.
L'envie
Du côté du Real, on ne sait pas trop. Les Espagnols sont qualifiés et seule leur première place du groupe reste à défendre. Mais à l'image de la tournée estivale en Asie, on sait aussi que le Real Madrid tient beaucoup à son image à l'étranger. Pour les Marseillais, les données du problème sont plus simples. "Donner le maximum pour ne rien regretter" : Daniel Van Buyten résume bien l'état d'esprit dans lequel se trouvent les Olympiens. "L'envie, pour un match comme ça, elle ne peut pas être plus forte. Vous savez, pour nous, on a vraiment l'opportunité de jauger sa vraie valeur." La motivation sera donc là. Enjeu mathématique ou pas, chaque joueur de l'OM a conscience de participer à un moment privilégié et, pourquoi pas, de brillamment s'illustrer.
Le public
"C'est un match de rêve devant 60 000 spectateurs qui feront du bruit… comme 100 000 !", s'enthousiasme Van Buyten. Le Vélodrome attend ça depuis que le tirage au sort de la Ligue des Champions est connu. Un match de rêve contre une équipe de rêve et son joueur prodige : Zinédine Zidane. L'enfant de la Castellane revient dans le théâtre de son enfance où il devrait être ovationné pour l'ensemble de son œuvre. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le douzième homme sera bel et bien marseillais, dans la victoire, comme dans la défaite.
La qualification
- L'OM qualifié dès mecredi soir pour l'Uefa s'il bat Madrid et que, dans le même temps, Belgrade perd. Si Belgrade fait match nul ou gagne, la qualification se jouera de toute façon en ex-Yougoslavie pour les hommes d'Alain Perrin.
- L'OM qualifié pour la 2e phase de la C1 s'il bat Madrid et bat Belgrade et que, dans le même temps, le FC Porto ne fait pas plus d'un match nul lors de ses deux derniers matches.
Classement : Real Madrid : 10 pts ; FC Porto : 7 ; OM : 3 ; Partizan Belgrade : 2.
Matthieu Dalaine
L'EQUIPE PROBABLE
Runje
Méïté, Van Buyten, Christanval, Ecker
Meriem, Hemdani, Celestini, Vachousek (ou Fernandao)
Drogba, Mido
Remplaçants : Gavanon, Laurenti, Beye, Johansen, N'Diaye, Fernandao, Sytchev
LA PHRASE DE LA SEMAINE
"Je compare cette équipe de Madrid à un cobra qui danse devant vous et qui soudainement attaque" (Alain Perrin)
REPERES
Absents OM : Skacel (non-qualifié), Perez, Marlet, Carrasso, Dos Santos, Borios, Delfim, Dahou
Suspendus OM : Néant
Attention Carton ! : Drogba, Méïté, Mido
Arbitre de la rencontre : Anders Frisk (Suède)
L'ADVERSAIRE
Joueur(s) à surveiller : TOUS !
Absent(s) : Pavon
Classement actuel : 1er
Dernier résultat : Partizan 0-0 Real
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