quote: | Le groupe AZF réclame une nouvelle rançon
Cette révélation intervient deux jours après les attentats sanglants de Madrid, survenus jeudi dans des trains de banlieue de la capitale espagnole. La sécurité est renforcée depuis samedi (niveau "rouge" du plan Vigipirate) dans les gares et les aéroports français à la suite de ces attentats.
Le mystérieux "groupe AZF", qui menace de faire exploser des trains en France si on ne lui verse pas une rançon, a repris contact avec les autorités, après être resté muet pendant environ dix jours, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier.
Selon une information du site Internet de L'Express, mise en ligne vendredi, le groupe a adressé une lettre à l'Elysée "en début de semaine dernière" en vue d'une nouvelle tentative de chantage.
"Dans ce courrier, les membres du mystérieux groupe exigent une rançon supérieure à la précédente, qu'ils avaient fixée à 4 millions de dollars et 1 million d'euros", indique L'Express. "Si l'Etat français ne donne pas suite à leurs demandes, ils menacent de faire exploser les bombes qu'ils disent avoir placées sur le réseau ferroviaire français", ajoute l'hebdomadaire.
"AZF", qui avait rompu le contact après la révélation de l'affaire par la presse au début du mois, a réitéré ses menaces de faire exploser des bombes dissimulées le long de voies ferrées, ainsi que dans "trois lieux symboliques hors du réseau ferré", selon ces sources. Les maîtres chanteurs en profitent pour "hausser le montant de la rançon", ont indiqué ces sources, qui ont refusé de préciser la nouvelle somme exigée. Jusqu'alors, "AZF" réclamait "4 millions de dollars et un million d'euros", ce que les experts avaient considéré comme un montant faible.
"VOUS ENTENDREZ BIENTÔT PARLER DE NOUS"
Dans son édition à paraître lundi, le magazine L'Express précise que cette reprise de contact a été faite par l'envoi d'une "lettre à la présidence de la République." Le 14 décembre dernier, le "groupe AZF" avait annoncé pour la première fois son "existence" dans une double lettre à la présidence de la République et au ministère de l'intérieur, dénonçant le "système socio-économique" et prévenant : "Vous entendrez bientôt parler de nous."
Ce n'est toutefois qu'un mois plus tard que, par les mêmes voies, "AZF" refaisait surface, puis à quatre autres reprises, réclamant l'argent et précisant ses menaces. Les maîtres chanteurs affirmaient avaoit disséminé "dix bombes" le long du réseau ferré et trois autres dans autant de "lieux symboliques hors réseau". Une bombe avait été retrouvée le 21 février sous le ballast de la ligne Paris-Toulouse, près de Limoges, en Haute-Vienne, sur les indications du groupe AZF, qui affirmait avoir posé une dizaine d'engins explosifs munis d'un système à retardement sur le réseau ferré français. Aucune anomalie n'avait été décelée après l'inspection des 32 000 kilomètres de voies début mars.
Dès lors, une tentative de remise de rançon était organisée, le 2 mars, mais elle échouait pour des raisons matérielles. Le lendemain, un quotidien régional révélait l'affaire. Tout contact était alors rompu entre le "groupe AZF" et l'Etat, jusqu'à la septième lettre envoyée au cours de cette semaine, par laquelle AZF réitère ses menaces et augmente sa demande de rançon. Vendredi soir, le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, avait refusé de donner des informations sur une éventuelle reprise de contact entre "AZF" et la police.
"Nous avons des vies à préserver. Pour les préserver, nous avons besoin de travailler dans la discrétion, a insisté le ministre. Nous ne prenons pas cette menace à la légère, et beaucoup de choses sont sous surveillance." Samedi, le ministère de l'intérieur se refusait à tout commentaire à ce sujet.
Cette révélation intervient deux jours après les attentats sanglants de Madrid, survenus jeudi dans des trains de banlieue de la capitale espagnole. La sécurité est renforcée depuis samedi (niveau "rouge" du plan Vigipirate) dans les gares et les aéroports français à la suite de ces attentats.
|
Mais pourquoi veulent ils des tunes ???
|